Pourquoi en cette fin de printemps 2022, l'eau de mer est en train de devenir marron ? Une micro-algue en serait la cause

Publié le par La-Baule-360.Reputation-3D

Si elle est dérangeante et peu élégante car elle rend l’eau poisseuse, cette algue ne présente pas de risque pour la baignade et les communes n’ont pas à l’heure actuelle décidé de fermeture de plages. Il est cependant conseillé de se doucher en sortie de l’eau

https://actu.fr/pays-de-la-loire/le-croisic_44049/au-large-du-croisic-pourquoi-l-eau-de-mer-est-en-train-de-devenir-marron-a-cause-d-une-micro-algue-comme-l-an-dernier_51387304.html

L'eau de la mer a pris une couleur marron en raison de la prolifération de la micro-algue, le lingulodinium polyedra ©Michaël Rétho
L'eau de la mer a pris une couleur marron en raison de la prolifération de la micro-algue, le lingulodinium polyedra ©Michaël Rétho

Depuis quelques jours, les promeneurs sur la côte sauvage, alertent via les réseaux sociaux sur la coloration rouge-marron de l’eau : la présence d’un certain type de phytoplancton, le lingulodinium polyedra, en est à l’origine.

Exactement comme en août 2021, mais cette fois-ci avec plus de deux mois d’avance

Un phénomène confirmé par Michaël Retho, ingénieur en environnement littoral pour le LER/MPL (Laboratoire environnement et ressources Mobihan-Pays de la Loire). Et il en donne quelques détails : 

Cette eau colorée plus marron que rouge est liée au développement du lingulodinium polyedra. Présente l’an dernier, elle a formé des kystes de résistance mi-septembre qui se sont déposés au fond de l’eau, dans les sédiments. Elle regerme quand les conditions sont favorables, avec assez de lumière et de chaleur. Et le mois de mai de cette année a des températures assez hautes

Michaël Retho, ingénieur en environnement littoral.

En cette fin de printemps, les observations par images satellitaires, et par le réseau Rephy, un réseau national de surveillance du phytoplancton et de l’hydrologie dans les eaux littorale, font apparaître une zone impactée par la micro-algue allant de la baie de la Vilaine jusqu’à l’estuaire de la Loire.

 

REPHY : la surveillance du phytoplancton et des phycotoxines

Le phytoplancton est composé de microalgues unicellulaires. C’est un compartiment biologique fondamental pour la vie dans les océans car il constitue la base de la chaine alimentaire. Il conditionne également la vie sur Terre en produisant la moitié de l’oxygène que nous respirons. A ce jour, environ 5000 espèces sont décrites dans l’océan global, dont une cinquantaine produit des toxines susceptibles de s’accumuler dans les coquillages que nous consommons.

Le développement du phytoplancton (abondance, biodiversité et distribution biogéographique) dépend des conditions qu’il trouve : lumière, température, nutriments, interactions avec les autres organismes vivants présents… Son observation dans les zones côtières apporte de précieuses informations sur l’état des masses d’eau, sur la santé des écosystèmes et sur le risque sanitaire lié aux toxines.

La population peut faire des signalements

Dans la dernière note publiée par le Ifremer LER/MPL, Nantes Université, « les concentrations en yessotoxines mesurées en 2021, et jusqu’à présent en 2022 sur les zones de production des départements du Morbihan et de Loire Atlantique, sont toutes inférieures au seuil réglementaire de 3,75 mg/kg. »

L’an dernier, par mesure de précaution et avant de connaître le résultat des analyses, la Préfecture de Loire-Atlantique avait interdit provisoirement la pêche à pied de loisir, de Pornichet / La Baule à Assérac. 

source : https://actu.fr/pays-de-la-loire/le-croisic_44049/au-large-du-croisic-pourquoi-l-eau-de-mer-est-en-train-de-devenir-marron-a-cause-d-une-micro-algue-comme-l-an-dernier_51387304.html

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