Région de La Baule : avec les éoliennes, « notre côte va hélas devenir un nouveau Mur de l'Atlantique »

Publié le par La-Baule-360.Reputation-3D

Malheureusement, tout le monde s’est fait avoir par un marketing richement financé, leur attaché de presse qui avait fourni des photos retouchées distribuées au public et reprises dans votre édition du 15 avril 2016 et par des promesses de travail pour les entreprises locales, des promesses d’emploi promises aux élus bien contents de l’aubaine…

Franck Baudry, un habitant de Pornichet

Un habitant de Pornichet dénonce dans un mail adressé à L'Écho de la Presqu'île « la navrante dégradation visuelle de notre côte » avec l'installation au large de 80 éoliennes.

Vue de la plage de La Baule du chantier éolien qui s'effectue à 12 km au large du Croisic ©Frédéric PROT
Vue de la plage de La Baule du chantier éolien qui s'effectue à 12 km au large du Croisic ©Frédéric PROT

L’actuel chantier d’installation des éoliennes à 12 km au large du Croisic (Loire-Atlantique) conforte Franck Baudry, un habitant de Pornichet, dans sa position. Selon lui, ces éoliennes vont transformer la côte en « un nouveau Mur de l’Atlantique ». Nous publions ici le mail qu’il nous a adressé à ce sujet :

« Je fais suite à mon mail datant d’il y a 5 ans… dans lequel je mettais en garde sur la gêne visuelle des futures éoliennes du Banc de Guérande, c’est-à-dire vues de Saint-Nazaire à Piriac.

Actuellement, tout le monde peut voir ce bateau qui pose la première éolienne, au large de la baie, à 20 km quand même, mais qui attire l’œil car la grue fait 100 mètres de hauteur. Et bien sachez que ce sera seulement la hauteur du mât de l’éolienne, car les pales monteront encore beaucoup plus haut à 160 mètres… Et de cet emplacement jusqu’au large du Croisic, il y en aura 80 pour bien vous boucher l’horizon de Pornichet, La Baule, la Grande côte, Batz-sur-Mer, Le Croisic, La Turballe, Piriac etc.

« Tout le monde s’est fait avoir »

Il y a 5 ans, les campagnes de promotion de ce parc éolien insistaient sur le fait qu’elles ne seraient pas visibles depuis la côte du fait de l’éloignement et, soi-disant, « de la rotondité de la terre »…

J’avais dénoncé cela dans mon mail avec de simples calculs géométriques, qui en plus sous-estimaient la hauteur totale de 160 mètres. Malheureusement, tout le monde s’est fait avoir par un marketing richement financé, leur attaché de presse qui avait fourni des photos retouchées distribuées au public et reprises dans votre édition du 15 avril 2016 et par des promesses de travail pour les entreprises locales, des promesses d’emploi promises aux élus bien contents de l’aubaine…

 

On oublie au passage le prix faramineux que cela représente, payé par un surcoût de nos factures d’électricité, avec les travaux sur le port de Saint-Nazaire, La Turballe, la plage de la Courance, les câbles sous-marins depuis ces éoliennes jusqu’à La Courance, puis Prinquiau, la circulation des personnels sur de nombreux bateaux, d’autres bateaux câbliers ou foreurs, et poseur de mâts comme celui qu’on observe, loués à prix d’or à des sociétés étrangères, bien sûr marchant à grand renfort de gasoil, l’achat des éoliennes à une société étrangère, et ensuite la maintenance de ces matériels électroniques dans une ambiance corrosive salée qui va générer plus de pannes que prévu.

La question du bilan carbone

À l’heure où des scientifiques et même des écologistes (M. Joncovici entre autres) se posent la question d’un bilan carbone total final qui serait probablement défavorable, on regrette en plus que des choses aient été oubliées : d’abord la gêne pour les pêcheurs et navigateurs, pour la faune, la nécessité, le coût et l’impact écologique de démonter tout cela dans 20 ans, et ensuite la navrante dégradation visuelle de notre côte, non seulement de jour, mais aussi de nuit avec de puissants clignotants à 100 mètres de haut sur 20 km de long… Et nous acceptons cela avec soumission, résignation, et une paresse qui nous sera reprochée par nos enfants.

À l’heure où nous essayons tous de préserver ce qu’il y a de beau dans la nature, notre pauvre côte va hélas devenir un nouveau « Mur de l’Atlantique ». »

source : https://actu.fr/pays-de-la-loire/la-baule-escoublac_44055/region-de-la-baule-avec-les-eoliennes-notre-cote-va-helas-devenir-un-nouveau-mur-de-latlantique_42831189.html

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