ENQUÊTE. Faut-il être très riche pour vivre à La Baule ?

Publié le par La-Baule-360.Reputation-3D

L’envie de quitter les grandes villes a commencé avec les manifestations des Gilets jaunes, explique l’agent immobilier baulois. Parisiens, Rennais, Nantais veulent s’installer, souvent définitivement, dans des régions plus sereines. Depuis un an, La Baule a été dévalisée en biens. Jusqu’en février, l’engouement s’est fait sentir, les prix ont augmenté d’environ 10 à 20 %. Malgré cette flambée des prix, les futurs acquéreurs sont toujours en recherche, et les agences sont confrontées à une pénurie de biens.

Jacques Dobrowolski, négociateur immobilier chez Sotheby’s International Realt

Qui sont les futurs propriétaires baulois, quels biens recherchent-ils ? Quelles sont leurs catégories socioprofessionnelles ? Premier volet de notre enquête : La Baule est-elle toujours La Baule ? 

La Baule (Loire-Atlantique) est habitée, à l’année, par un peu plus de 16 000 personnes (16 177 habitants recensés par l’Insee, au 1er janvier 2018). En période estivale, les chiffres gonflent jusqu’à 180 000. La cité balnéaire doit sa renommée, notamment, à sa plage de 9 km, l’une des plus longues d’Europe, qui s’étend entre Pornichet et Le Pouliguen.

 

Réputée pour son art de vivre, ses hôtels de luxe et ses villas d’antan, La Baule, confrontée au tourisme de masse à partir des années 1950-1960, a répondu à la demande d’hébergement par la bétonisation du front de mer, avec une enfilade d’immeubles d’un bout à l’autre de la baie.

Flambée des prix et pénurie de biens

Les appartements, avec vue imprenable sur l’océan, partent comme des petits pains, malgré des prix au m2 pas à la portée de toutes les bourses.

Le phénomène s’est amplifié depuis deux ans, avec la crise sanitaire liée au Covid-19. Confrontés aux contraintes des confinements, nombre d’habitants de grandes métropoles ont, en effet, vivement ressenti un besoin de vie au grand air et d’atmosphère apaisée.

Cet attrait pour le littoral concerne toute la façade atlantique, pas seulement La Baule. C’est ce que confirme Jacques Dobrowolski, négociateur immobilier chez Sotheby’s International Realty, boulevard Hennecart.

« L’envie de quitter les grandes villes a commencé avec les manifestations des Gilets jaunes, explique l’agent immobilier baulois. Parisiens, Rennais, Nantais veulent s’installer, souvent définitivement, dans des régions plus sereines. Depuis un an, La Baule a été dévalisée en biens. Jusqu’en février, l’engouement s’est fait sentir, les prix ont augmenté d’environ 10 à 20 %. Malgré cette flambée des prix, les futurs acquéreurs sont toujours en recherche, et les agences sont confrontées à une pénurie de biens. »

Pénurie de biens et hausse excessive des prix engendrent un changement de comportement chez les acheteurs potentiels. « On sent, depuis le mois de mars, beaucoup plus de réflexion, moins de précipitation, dans à la course à la surenchère. Je pense que cela va amener à ce que les propriétaires soient un peu plus raisonnables, les prix ont été exagérés pendant le confinement », avance Jacques Dobrowolski.

Une moyenne de 800 000 à 2 000 000 € chez Sotheby’s

Chez Sotheby’s, agence spécialisée en immobilier haut de gamme, il faut débourser plus de 500 000 € pour acquérir le logement de ses rêves. « Nous avons surtout des biens entre 800 000 € et deux millions d’euros. Nos clients, de classe sociale assez élevée, sont essentiellement des chefs d’entreprise et des gens en préretraite, venus pendant le confinement et souhaitant rester. Notre produit le plus cher est une maison qui s’affiche à 6 millions d’euros. »

Il y a pourtant, sur le site internet de l’agence, cette villa d’architecte qui grimpe jusqu’à 8 950 000 €. Elle propose 700 m2 habitables, cinq suites, une discothèque, une salle de bar avec vue sur la piscine à débordement, un spa, un hammam, un court de tennis, une terrasse de 300 m2 donnant sur un parc d’environ 3,4 ha clos et arboré, un étang, un garage sept voitures d’environ 170 m2.

« Celle-ci, c’est un peu particulier, explique le négociateur. Nous ne sommes pas à proprement parler vendeurs à ce prix. Le propriétaire, en raison du contexte tendu, en profite pour afficher un prix fort. » Un coup de poker en somme, au cas où quelqu’un serait prêt à débourser sans limite.

« Le fameux crachin breton n’est plus d’actualité »

Dans leur grande majorité, les futurs Baulois arrivent du nord-ouest de la France, mais avec le changement climatique, les sudistes commencent à lorgner la région.

« Nous avons de très belles avant et après-saisons. Les gens constatent que le fameux crachin breton n’est plus d’actualité. Et puis ici, on est en sécurité, ce qui n’est pas le cas dans le Sud. C’est une presqu’île, à part l’été, on est tranquille ici. C’est un peu le coin bisounours. Pour les enfants, c’est idéal. »

 

source : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/la-baule-44500/enquete-faut-il-etre-tres-riche-pour-vivre-a-la-baule-1f17e96c-b0c6-11eb-b352-b9123a62ce7d

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article