La Baule - ​Les Notaires bretons étaient en congrès à Atlantia le palais des congrès baulois

Les Notaires bretons étaient en congrès à Atlantia pendant deux jours (31 mars et 1er avril 2022). Chacun l’a constaté : le baromètre de l’immobilier est orienté au beau fixe depuis 2019 et, surtout, depuis l’épidémie de Covid.

On a une fluidité du marché de l’immobilier dans l’Ouest liée à une accélération des transactions de biens dans cette région dotée de gros bassins d’emplois.

On observe aussi un bon équilibre entre l’offre et la demande, avec un littoral disposant encore de prix intéressants (plutôt bas dans le Finistère) par rapport au sud de la France et au pays basque​, relativise Vincent Lemée du Conseil régional des Notaires bretons.

Et puis, on l’a oublié mais, grosso modo, on retrouve des prix similaires à ceux qui se pratiquaient jusqu’en 2008, avant la grande crise économique, notamment sur le littoral du Morbihan​, disent les professionnels des transactions dans l’Ouest, en séminaire deux jours durant sur la Côte d’Amour.

Plus cher en Loire-Atlantique qu’en Ille-et-Vilaine

On a une fluidité du marché de l’immobilier dans l’Ouest liée à une accélération des transactions de biens dans cette région dotée de gros bassins d’emplois.

Et, la cote, les maisons et appartements neufs et anciens l’ont plutôt dans les cinq départements de la Bretagne historique dont les chiffres et tendances sur une année ont été arrêtés au 31 janvier 2022​, précise Mathilde Tersiguel.

La Loire-Atlantique y caracole en tête, avec des prix médians au m² les plus élevés parmi les différentes catégories de biens :

• pour les appartements anciens 3 640 € (+8 %), contre 3 230 € en Ille-et-Vilaine (+11 %) ;
• pour les appartements neufs : 4 560 €/m² (+8 %), contre 4 190 € en Ille-et-Vilaine (+2 %).
• Et pour les maisons anciennes : 270 500 € (+ 10 %), contre 223 000 € pour le voisin rennais (+ 11 %).

Le focus sur les grandes villes de l’Ouest classe encore Nantes en pole position, avec un prix médian du m² pour les appartements anciens à 3 880 € (+6,4 %) ; Rennes à 3 610 € (+10,2 %) ; Vannes à 3 520 € (+ 18,1 %) et Saint-Nazaire à 2 670 € (+15,9 %). Saint-Nazaire a de plus en plus la cote​, souligne Vincent Lemée.

Pour les appartements neufs, à Nantes on monte à 5 160 € du m² (+10,4 %) ; à Rennes à 4 860 € ; à Vannes à 4 730 € (+10,8 %) et à Saint-Nazaire à 4 020 € (+9 %). À noter dans ce segment du neuf que Lorient grimpe sur le podium avec une hausse sur un an de +10,6 %, juste devant Nantes donc.

Concernant les maisons anciennes, c’est Rennes qui décroche la timbale avec un prix médian à 500 000 € (+19 %) phénomène dû à la rareté des biens​, suivie de près par Nantes avec 435 000 € (+2,6 %), Vannes se situant à 420 000 € (+16,7 %) et Saint-Nazaire à 260 000 € (+8,6 %).

Évidemment, les terrains à bâtir ne sont pas en reste devant cette flambée des prix généralisée ou presque. Le top est une nouvelle fois atteint par la Loire-Atlantique avec un prix médian de 143 €/m2 (+3,3 %), alors que le voisin rennais perd 5 % à 120 €/m2 et le Morbihan stagne à 114 €/m2, ceci en raison de la réduction actuelle des superficies, les lots plus petits se vendant moins cher​, explique Vincent Lemée.

Sur le littoral

Appartements neufs

Au palmarès des stations balnéaires, c’est sans surprise La Baule qui vire en tête avec un prix médian pour les appartements neufs à 5 850 €/m2, tendance toutefois baissière sur un an (-8,2 %), suivie de près par Pornichet (5 760 € : +4,6 %). Saint-Brevin-les Pins pointe à la 8e place (4 860 € à +7,9 %), Guérande en 12e position (4 330 €, en hausse de 15 %), 14e Saint-Nazaire (4 020 €, +9 %).

Appartements anciens

Des chiffres quasi identiques dans les deux premières communes pour les appartements anciens, excepté à Guérande (-330 €/m2 ) et Saint-Brevin (-1 100 €/m2).

Maisons anciennes

Pour les maisons anciennes en revanche, La Trinité-sur-Mer (612 500 €) et Saint-Briac-sur-Mer (585 000 €) coiffent La Baule (570 000 €, +18,8 % sur un an). Saint-Nazaire est nettement en retrait à 260 000 €, en hausse cependant de 8,3 %.

La montée du niveau marin et (1) qui est pourtant un risque certain n’a pas d’incidence sur les prix pour l’instant​, assure la professionnelle du marché, car il y a très peu de biens sur des sites exceptionnels en littoral​. Idem en ce qui concerne la limitation du marché Airbnb, un phénomène encore trop récent pour pouvoir mesurer un impact. Mais il y en aura un…​, estime Vincent Lemée.

Les acquéreurs vivent très majoritairement dans le département 44

En Loire-Atlantique, les acquéreurs de biens sont très majoritairement (81 %) du département.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le volume des Franciliens n’y a pas évolué depuis dix ans. Sur le littoral, ils représentent 15 % des acheteurs et seulement 8 % à Nantes​, précise Mathilde Tersiguel. Ce sont en outre principalement (45 %) des actifs locaux jeunes, c’est-à-dire de moins de 40 ans et 38 % pour la tranche des 40-60 ans. Quant aux retraités (60 ans et plus), ils ne représentent que 17 % des acheteurs dans notre département, leur proportion montant à 32 % sur le littoral. Le profil des Côte de Jade et d’Amour n’est pas encore celui de la Côte d’Azur.

source : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/la-baule-44500/la-baule-la-pierre-vaut-plus-que-jamais-de-l-or-56a0d1d0-b0d1-11ec-9e99-36695c34ef7c