La Baule. Locations de courte durée : bientôt des quotas ?

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Les résidents secondaires sont des consommateurs locaux permanents lorsqu’ils sont présents. Ces acteurs contribuent à l’enrichissement de la ville et à son développement et doivent être respectés.

Franck Louvrier, maire de La baule

Il faut un peu plus de rigueur à ce marché du tourisme meublé de passage qui pourrait devenir anarchique, en mettant des garde-fous, non pas pour le contraindre, mais simplement pour l’encadrer et le réguler a minima

Franck Louvrier, maire de La baule

Quartier du Casino de la Baule - Immobilier la baule Copyright B'CeyeD H3-TheMagnifier
Quartier du Casino de la Baule - Immobilier la baule - Copyright B'CeyeD H3-TheMagnifier

Face aux nuisances et à la hausse du marché, c’est ce qu’a fait la ville de Saint-Malo pour encadrer les locations Airbnb et autres. Le maire de La Baule, Franck Louvrier, l’envisage aussi.

Saint-Malo l’a fait, La Baule va-t-elle s’y mettre ? Alors que les locations de courte durée sur les plateformes comme Airbnb ont explosé ces dernières années, les équilibres sont parfois bouleversés. Des habitants à l’année assistent aux défilés chez les voisins, ça fait du bruit. Et plus globalement, ça n’aide pas à rendre le logement accessible. En juillet, la station balnéaire d’Îlle-et-Vilaine a décidé de serrer la vis en prenant plusieurs mesures. Elle a notamment instauré des quotas par quartiers.

Une initiative qui semble inspirer Franck Louvrier. Le maire LR de La Baule a indiqué, vendredi soir 25 février, lors du conseil municipal, y réfléchir. « Il faut un peu plus de rigueur à ce marché du tourisme meublé de passage qui pourrait devenir anarchique, en mettant des garde-fous, non pas pour le contraindre, mais simplement pour l’encadrer et le réguler a minima », présente le maire.

Bloquer les annonces

Des quotas ? Cela fait partie des « moyens à disposition qui me semblent intéressants ». Il s’agirait, détaille-t-il, de fixer un quota « du nombre de résidences locatives, afin d’éviter une inflation exponentielle ». « Lorsqu’il est atteint, les plateformes de locations ont obligation de bloquer la publication des annonces. » Autre piste : limiter le nombre de biens loués par propriétaire. « Afin d’éviter que certains pseudo-investisseurs ne deviennent des hôteliers à distance. »

 

Pour autant, le maire du « Travailler au pays des vacances » rappelle son soutien aux résidents secondaires. Il refuse, par exemple, d’appliquer une surtaxe d’habitation, comme le font certaines communes. « Les résidents secondaires sont des consommateurs locaux permanents lorsqu’ils sont présents, martèle Franck Louvrier. Ces acteurs contribuent à l’enrichissement de la ville et à son développement et doivent être respectés. »

Canard Enchainé Patrimoine La-Baule Face mer

Canard Enchainé Patrimoine La-Baule Face mer

La location de courte durée est une pratique totalement légale
Chacun est libre d’investir de la façon qu’il souhaite

Franck Louvrier, maire de La baule

Pécresse aussi

La location de courte durée est « une pratique totalement légale », rassure Franck Louvrier. « Chacun est libre d’investir de la façon qu’il souhaite. » La candidate LR à la Présidentielle Valérie Pécresse, dont il est conseiller politique, a d’ailleurs elle-même loué, jusqu’à récemment encore, sa maison bauloise sur Airbnb.

L’élu dit cependant avoir constaté « des abus et des incohérences ». Par exemple, « les nuisances et problèmes de voisinage qui s’intensifient ». « Des locataires d’un soir sont là pour faire la fête, parfois sans tenir compte de l’environnement. » Cela s’est vu pendant les confinements et la fermeture des discothèques.

Le bail pour les jeunes

Plus généralement, Airbnb et compagnie font aussi grimper le marché. « Un réel frein pour se loger à l’année, convient Franck Louvrier. Les meublés de tourisme contribuent à l’augmentation des prix. Leur forte rentabilité est une incitation à investir avec un effet inflationniste. De nombreux autochtones doivent s’éloigner pour se loger. »

Dans ce contexte, une autre mesure est envisagée : le bail solidaire, comme par exemple à Guérande et Pornichet. En résumé : la Ville fournit un terrain à prix « raisonnable » pour faciliter l’installation des jeunes. À La Baule, cela pourrait être zone de Beslon, à l’endroit des ateliers municipaux qui vont déménager.

« Nous sommes conscients du problème du logement à l’année et nous y réfléchissons suivant différents axes, conclut le maire, Franck Louvrier. Un groupe de travail sera créé pour rapidement mettre en place ces différents dispositifs. »

source : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/la-baule-44500/la-baule-locations-de-courte-duree-bientot-des-quotas-6b0be390-96fe-11ec-b7c4-1bc37bf7ac71

Nous sommes conscients du problème du logement à l’année et nous y réfléchissons suivant différents axes

Franck Louvrier, maire de La baule

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