Voici un siècle, à Saint-Nazaire on se mit à construire des avions à côté des bateaux

Publié le par La-Baule-360.Reputation-3D

Tout commence en 1923 près de la forme Joubert, raconte Pierre Jacq. Les Chantiers de Penhoët cherchent à diversifier leur activité. Ils mettent au point un hydravion civil de 40 m d’envergure, qui fera son premier vol en 1926, le Richard Penhoët

Philippe Rettig, président de l’association

De gauche à droite: Georges Lecoq, Philippe Rettig (président de Je me souviens), Yves Hamonou et Pierre Jacq (principal rédacteur du livre) | OUEST-FRANCE
De gauche à droite: Georges Lecoq, Philippe Rettig (président de Je me souviens), Yves Hamonou et Pierre Jacq (principal rédacteur du livre) | OUEST-FRANCE

Un livre s’apprête à raconter le premier siècle de l’aéronautique à Saint-Nazaire.

Cette histoire incroyable a été reconstituée par l’association "Je me souviens", composée d’anciens salariés d’Airbus.

Dix mille personnes travaillent en 2022 dans l’aéronautique autour de Saint-Nazaire, directement ou non.

Airbus doit livrer 8 000 avions en sept ans. Cette performance industrielle n’est pas un hasard, mais l’aboutissement d’un siècle de réussites, mais aussi d’échecs

« Tout commence en 1923 près de la forme Joubert, raconte Pierre Jacq. Les Chantiers de Penhoët cherchent à diversifier leur activité. Ils mettent au point un hydravion civil de 40 m d’envergure, qui fera son premier vol en 1926, le Richard Penhoët. » L’ancien ingénieur est un des actifs retraités qui préparent les 100 ans de l’aéronautique à Saint-Nazaire, au sein de l’association "Je me souviens".

 

Les start-up des années 1920

« Entre-deux-guerres, l’aviation est naissante et beaucoup d’industriels se lancent dans cette nouvelle épopée, reprend Philippe Rettig, président de l’association. On parlerait de start-up aujourd’hui. » Des projets industriels sont montés à Bordeaux, Toulouse, Marignane, le plus loin possible de la frontière allemande, car la Première Guerre mondiale a laissé des traces.

En 1926, c’est l’autre chantier naval de Saint-Nazaire, les Ateliers de la Loire, qui répond à un projet de l’État. Cet autre chantier construit une usine près de l’actuelle forme B des Chantiers de l’Atlantique. « L’avion mis au point est un monomoteur léger, qui s’appellera le Loire Gourdou-Lesueur. »

Ces deux initiatives lancent le premier siècle de l’aéronautique industrielle de Saint-Nazaire.

Saint-Nazaire est une terre d’innovation technique, mais aussi humaine avec des gens très qualifiés

Philippe Rettig, président de l’association

En 1936, la filière devient la Société de construction aéronautique de l’Ouest (SNCAO), puis Sud-Aviation en 1957. C’est l’Aérospatiale en 1970 et enfin Airbus en 2000. Le site de Montoir sort de terre en 1935, d’abord un bâtiment, puis une piste et une tour de contrôle.

Les caravanes Caravelair

Comme la navale, l’industrie aéronautique vit des cycles industriels. « Après 1945, tout est détruit mais de Gaulle vient en personne relancer la filière », racontent les passionnés.

Les années 1950 signent la réussite du prestigieux S030 P, qui transportera René Coty, le président du conseil.

Dix ans plus tard, l’échec commercial de la Caravelle pèse sur l’avenir du site. « Comme c’est l’essor de la société de consommation et des loisirs, l’usine se met à produire des caravanes Caravelair qui seront un succès, poursuit Philippe Rettig. On construit ici des portes de Renault 4, des pièces automobiles pour Simca, Saviem, Heuliez… »

Dans les années 1980, la création de l’Airbus A320 compense le flop du Concorde beaucoup trop gourmand après le choc pétrolier. La filière décolle et Saint-Nazaire devient un site stratégique dans l’écosystème Airbus.

« Nous sommes là pour transmettre cette histoire et montrer cette excellence, continue Yves Hamonou. Cela donne du sens à ceux qui travaillent sur le site. L’industrie aéronautique a toujours su s’améliorer et ce n’est pas fini. »

source : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/saint-nazaire-44600

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