La question du sable sur la plage de La Baule est devenue une préoccupation majeure.

Anciennement, très anciennement d'ailleurs, puisque cela remonte au XVe et au XVIIIe siècle, le village d'Escoublac (aux origines de La Baule) fut complètement anéanti pour des raisons de ... sable et de dune.

Ce n'est qu'au début du XXe siècle ...

Ce n'est qu'au début du XXe siècle que des investisseurs visionnaires eurent l'ambition de réaliser la future station balnéaire de La Baule. Ils avaient tout simplement saisi le potentiel de la réunification des 3 communes de Pornichet, Le Pouliguen et La Baule en réunissant et en fixant les bôles — des étendues dunaires alors presque désertes —.

S'en est élaboré puis construit la future station balnéaire de La Baule.

Le remblai de La Baule a alors pris naissance. Venant ceinturer toute la façade maritime de la commune de la Baule (depuis la passe de Mazy, jusqu'à l'estran du port du Pouliguen et le Quai Rageot de la Touche, passant par l'incontournable Esplanade Benoît) sur une longueur ininterrompue de 5,4 kms. Egalement venant ceinturer la plage contigüe de Pornichet (le Sud du croissant de la baie du Pouliguen. Aux origines, la baie se nommait baie du Pouliguen).

C'était il y a déjà 20 ans !

Il s'agit de recharger les 3,3 km du centre de la plage, et d'acheminer 215 000 m3 de sable par camions.

Car la zone centrale de la baie, déjà appauvrie dans les années 1950, a perdu 130 000 m3 de sable depuis dix ans en raison des courants et des tempêtes hivernales. »

La Baule veut « transmettre aux générations futures la plus belle plage d'Europe ». Elle accueille l'été entre 70 000 et 100 000 estivants par jour sur ses 9 km de plage, ce qui induit 100 000 emplois touristiques directs et indirects.

Chaque hiver, la commune reprend du sable stocké par les courants à Pornichet.

Mais, cette année, l'opération de rechargement est plus importante.

"L'entretien sera nécessaire pendant 20 ans. Nous reprendrons le sable en surcharge à Pornichet."

Alain Doré, directeur général des services techniques de la ville de La Baule

Acheminé par barges

La maîtrise d'oeuvre du chantier a été confiée au cabinet Sogreah. L'entreprise Charier TP est en charge du chantier d'apport de sable, qui s'achèvera mi-avril. Le sable est prélevé en mer, sur le gisement du Pilier, au large de Noirmoutier, par le groupement d'entreprises STFMO, Cetra et DTM, et commercialisé par la société CSA.

Un sable baulois d'une granulométrie de 0,4mm

Il est acheminé par barges au terminal sablier de Montoir, puis analysé par le laboratoire Technilab, qui vérifie sa granulométrie (0,4 mm).

Transporté par 26 semi-remorques de Charier TP jusqu'à La Baule, selon un itinéraire réservé, il est ensuite pris en charge par des engins de terrassement qui déchargent 3 000 m3 de sable par jour, trois heures avant et après la marée basse. « La marée haute achève le travail de nivellement », précise Daniel Houel, responsable du chantier chez Charier TP.

Relevés altimétriques de la plage de La Baule

Le relevé altimétrique de la plage avant et après travaux a été confié à Atlantic Géomètre Expert. Le revêtement phonique de la voie urbaine a été réalisé par l'entreprise Viaud-Moter (Eurovia). Coût de l'opération : 4,45 millions d'euros, subventionnés à 80 % (21 % par le Fonds national d'aide au développement du territoire, 25 % par le Feder, 34 % par le conseil régional des Pays de la Loire et le conseil général de Loire-Atlantique, et 20 % par la ville).

PHOTO : Pour remplacer les 130 000 m3 de sable perdus en dix ans, la ville va recharger les 3,3 km du centre de la plage et acheminer 215 000 m3 de sable par camions.

Nom : Carte topographique La Baule-Escoublac, altitude, relief.

Lieu : La Baule-Escoublac, Saint-Nazaire, Loire-Atlantique, Pays de la Loire, France métropolitaine, 44500, France (47.26805 -2.42766 47.31686 -2.29695)

• Altitude moyenne : 16 m
• Altitude minimum : -3 m
• Altitude maximum : 57 m