Devenir propriétaire, bientôt un rêve inaccessible en France ? Un retournement de tendance à prévoir dans les années à venir
Loi LAGLEIZE : la fin des propriétaires ?
Quand on parle d’immobilier, la France se démarque par son grand nombre de propriétaires, en comparaison à d’autres pays.
Cette situation peut être vue d’un bon œil pour notre économie et le marché immobilier. Toutefois, elle nous amène aussi à nous interroger sur la situation des locataires et les inégalités régionales en matière d’accession à la propriété.
Un taux de propriétaires supérieur à la moyenne européenne
Selon une étude récente, environ 57,7% des ménages français étaient propriétaires-occupants de leur logement en 2022, un chiffre nettement supérieur à la moyenne européenne qui se situe autour de 50%. Cette différence s’explique notamment par le contexte économique et social de l’Hexagone, caractérisé par une politique du logement longtemps favorable aux acquéreurs et des dispositifs d’aides à l’accession à la propriété. Désormais, entre taxe et retournement du marché immobilier, la réalité est bien différente.
Des obligations fiscales intenables
Être propriétaire en France est devenu un labyrinthe fiscal insurmontable.
Les propriétaires, jadis considérés comme les piliers de notre société, sont maintenant écrasés par les impôts en tout genre pour alimenter les coffres de l’État. Taxes locales, impôts nationaux, et une myriade de charges supplémentaires font que devenir propriétaire d’un bien immobilier est plus un fardeau qu’une bénédiction.
Cela a engendré un contexte dans lequel la propriété immobilière, loin d’être une source de stabilité financière, se transforme progressivement en une source d’inquiétude constante et de stress financier. Ce climat fiscal oppressant remet sérieusement en cause la valeur de l’accession à la propriété, autrefois considérée comme un pilier fondamental de l’économie et de l’identité française.
La fin d’un marché dynamique
Le contexte favorable à l’achat immobilier qui a contribué au dynamisme du marché français, avec une hausse continue des transactions et une augmentation des prix dans certaines régions, a finalement disparu. Les Français, qu’ils soient particuliers ou professionnels, sont toujours séduits par la perspective de devenir propriétaire et voient dans l’immobilier un placement sûr et pérenne, mais le chemin pour arriver à cette fin est désormais semé d’embûches.
La plus forte hausse de taux de tous les temps (de moins de 1% à près de 4% en un an seulement), les banques qui refusent de prêter leur argent au risque de ne plus être rentable, les prix qui continuent de grimper ou alors ne baisse pas font que devenir propriétaire est aujourd’hui un parcours du combattant.
La loi Lagleize pour tout chambouler ?
Suite à la loi Alur de 2014, une nouvelle proposition de loi nommée Lagleize a été introduite pour faciliter l’acquisition de logements pour les Français en réduisant leurs coûts. Cette proposition, qui a été déposée en 2019, a cependant soulevé pas mal de préoccupations et d’inquiétudes.
L’une de ses mesures les plus importantes propose de séparer la propriété du terrain de celle de la construction. Cela pourrait changer la manière dont nous comprenons le droit de propriété, tel qu’il est établi dans la Constitution de 1958.
Les initiatives présentées dans la proposition de loi de Jean-Luc Lagleize apportent des modifications significatives à la conception du droit de propriété, telle qu’elle est énoncée dans la Constitution française et dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Toutefois, cela ne signifie pas qu’elles l’éliminent complètement.
Des disparités régionales en termes de taux de propriété
Toutefois, le taux de propriétaires varie sensiblement selon les régions et les zones géographiques, mettant en lumière des inégalités territoriales. Ainsi, les départements les plus ruraux affichent généralement un taux de propriétaires supérieur à ceux des grandes métropoles, où la part des locataires est plus importante.
Les zones rurales, bastions de la propriété
Dans les zones les moins densément peuplées, la proportion de propriétaires atteint souvent 70% voire 80%, notamment grâce à des prix immobiliers plus abordables et des aides spécifiques pour l’installation en milieu rural. Le phénomène de périurbanisation, qui pousse de nombreux ménages à s’éloigner des centres-villes pour bénéficier d’un cadre de vie plus agréable et d’une meilleure qualité de l’habitat, renforce cette tendance.
Le poids des locataires dans les grandes villes
A contrario, les grandes agglomérations françaises telles que Paris, Lyon ou Marseille affichent un taux de propriétaires inférieur à la moyenne nationale, avec des proportions oscillant entre 40% et 50%. La flambée des prix immobiliers dans ces métropoles, couplée à une offre locative plus importante, pousse en effet les ménages à opter pour la location plutôt que l’achat.
Une situation contrastée pour les locataires
Si la France compte un grand nombre de propriétaires, la situation des locataires est quant à elle plus contrastée. En effet, le poids des dépenses liées au logement dans le budget des ménages français est parmi les plus élevés d’Europe, notamment en raison des loyers élevés dans certaines zones tendues.
Des loyers en hausse constante
Dans les grandes villes et les zones touristiques, les loyers ont connu une augmentation significative ces dernières années, ce qui accentue la pression sur les locataires et réduit leur pouvoir d’achat. Cette hausse s’explique en partie par la demande locative croissante et l’insuffisance de l’offre de logements disponibles, mais aussi par des facteurs spécifiques tels que la popularité des plateformes de location saisonnière type Airbnb.
Des aides au logement insuffisantes
Face à cette situation, les aides publiques au logement (APL) jouent un rôle essentiel pour soutenir les ménages aux revenus modestes et faciliter l’accès au parc locatif. Cependant, ces dispositifs sont régulièrement pointés du doigt pour leur complexité et leur coût, et font l’objet de réformes successives qui fragilisent la situation des bénéficiaires.
Un pays de propriétaires aux enjeux multiples
Malgré un taux de propriété supérieur à la moyenne européenne, le paysage immobilier français se complexifie. Le fardeau fiscal croissant et un marché de plus en plus incertain mettent à mal la perspective d’accession à la propriété. La réalité de devenir propriétaire en France se transforme en un parcours semé d’embûches, à l’opposé du rêve de sécurité financière et de stabilité qu’elle représentait autrefois.
source : https://www.surf-finance.com/devenir-proprietaire-france.html
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