Vous avez remarqué ? Les éoliennes en mer de La Baule sont vraiment très hautes - Voici pourquoi

Publié le par La-Baule-360.Reputation-3D

Le tourisme industriel va pouvoir s'installer sur l'ile des Evens avec des postes d'observation avancés sur ... l'observation de la courbure de la Terre et d'autres sujets scientifiques
Le tourisme industriel va pouvoir s'installer sur l'ile des Evens avec des postes d'observation avancés sur ... l'observation de la courbure de la Terre et d'autres sujets scientifiques - Copyright H3_TheMagnifier

Même à quelques dizaines de kilomètres du regard, les éoliennes en mer de la Baule donnent vraiment  l'impression d'être gigantesques.

A quoi est dû ce constat ? Illusion d'optique ? Fatalité ? Les associations de consommateurs qui en leur temps ont livrer combat, ce seraient-elles faites berner ? 

Voici quelques  éclaircissements.

Un habitant de Pornichet dénonce dans un mail adressé à L'Écho de la Presqu'île « la navrante dégradation visuelle de notre côte » avec l'installation au large de 80 éoliennes.

Malheureusement, tout le monde s’est fait avoir par un marketing richement financé, leur attaché de presse qui avait fourni des photos retouchées distribuées au public et reprises dans votre édition du 15 avril 2016 et par des promesses de travail pour les entreprises locales, des promesses d’emploi promises aux élus bien contents de l’aubaine…

https://la-baule-360.reputation-3d.com/2021/10/region-de-la-baule-avec-les-eoliennes-notre-cote-va-helas-devenir-un-nouveau-mur-de-l-atlantique.html

Qui a dit que la terre n'était pas ronde ? - Copyright H3_TheMagnifier 2022

Qui a dit que la terre n'était pas ronde ? - Copyright H3_TheMagnifier 2022

Ce qu'il faut savoir ...

Débarrassées de tout obstacle terrestre, les éoliennes peuvent en mer gagner en hauteur et en longueur de pales. C’est ainsi une véritable course à la puissance qui s’engage.

Les éoliennes sont de plus en plus puissantes et l’environnement marin convient bien à cette progression. En mer, il n’y a pas d’obstacles physiques qui puissent empêcher les concepteurs d’aller taquiner les records, ont expliqué les ingénieurs lors du congrès Seanergy qui s’est tenu au Havre du 15 au 17 juin 2022.

 

"Il ne s’agit pas d’une révolution, mais d’une évolution"

"Il ne s’agit pas d’une révolution, mais d’une évolution. En restant compétitif sur la taille de nos pales et en conséquence des mâts, nous produisons de l’énergie avec une puissance constante comprise entre 12 et 28 mètres par seconde (m/s)", explique Matteo Labadini, responsable des ventes pour la France, l’Italie et la Grèce chez General Electric renewable energy. "Avec des rotors plus grands, nous produisons plus de courant, même dans les vents très faibles", ajoute Frédéric Petit, directeur du développement chez Siemens-Gamesa.

Avec des rotors plus grands, nous produisons plus de courant, même dans les vents très faibles", ajoute

Frédéric Petit, directeur du développement chez Siemens-Gamesa

Cliquer sur l'image pour agrandir - Comparatif entre Skyscrapers et éoliennes off-shore - La taille de l'éolienne dernière génération de GE construite à Saint-Nazaire comparée aux principaux monuments dans le monde. © GE Renewable Energy

Cliquer sur l'image pour agrandir - Comparatif entre Skyscrapers et éoliennes off-shore - La taille de l'éolienne dernière génération de GE construite à Saint-Nazaire comparée aux principaux monuments dans le monde. © GE Renewable Energy

Cliquer sur l'image pour agrandir - Comparatif entre Skyscrapers - Evolution historique

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GE est entré sur le marché de l’éolien offshore en 2015 avec une machine de 6 mégawatts (MW).

L’électricien américain construit aujourd’hui dans son usine de Saint-Nazaire des pales de 107 mètres pour une hauteur totale de 243 mètres pour atteindre 12 MW.

Même progression chez Siemens-Gamesa. En 2014, les premières machines "à entraînement direct" (le rotor entraîne directement le générateur sans boîte de vitesse) développaient 6 MW, 8 MW en 2015, 11 MW en 2022. 

"Nous testons dans notre centre d’Osterild au Danemark une éolienne de 236 mètres de haut pouvant atteindre 15 MW et ce nouveau type qui doit arriver sur le marché en 2024 est déjà prévendu

Nous testons dans notre centre d’Osterild au Danemark une éolienne de 236 mètres de haut pouvant atteindre 15 MW et ce nouveau type qui doit arriver sur le marché en 2024 est déjà prévendu", assure

Frédéric Petit, directeur du développement chez Siemens-Gamesa

Comparatif et repères visuels permettent de mieux percevoir les proportions - Ce qui manque d'ailleurs sur le marché e-commerce - Copyright B'CeyeD

Comparatif et repères visuels permettent de mieux percevoir les proportions - Ce qui manque d'ailleurs sur le marché e-commerce - Copyright B'CeyeD

Avec l'arrivée des éoliennes en face des fronts de mer de Pornichet, de La Baule et du Pouliguen, c'est comme si l'océan s'était rapproché du rivage et du trait littoral - Comparatif et repères visuels permettent de mieux percevoir les proportions - Copyright B'CeyeD H3_TheMagnifier

Avec l'arrivée des éoliennes en face des fronts de mer de Pornichet, de La Baule et du Pouliguen, c'est comme si l'océan s'était rapproché du rivage et du trait littoral - Comparatif et repères visuels permettent de mieux percevoir les proportions - Copyright B'CeyeD H3_TheMagnifier

Des éoliennes bientôt 100% recyclables

Jusqu’où peut-on aller ? En théorie, il n’y a pas de plafond et les 20 MW sont visés.

Reste qu’il y aura des contraintes physiques, pas tellement en mer mais plutôt à terre. "Il faut adapter les usines, la chaîne d’approvisionnement, les ports industriels et les bateaux à des éléments de cette taille, ce qui sera nécessairement un facteur limitant", prévient Matteo Labadini.

Les gestionnaires des parcs actuels et en projet poussent en tout cas à la roue.

Des éoliennes plus puissantes, c’est l’assurance de produire plus sur un espace moindre et donc d’abaisser drastiquement les coûts de production pour être compétitif sur le marché de l’électricité.

Aujourd’hui, l’éolien offshore l’est largement, puisqu’il assure 80 euros le MW alors que le marché actuel  — il est vrai complètement perturbé par le conflit en Ukraine et la hausse du gaz naturel — est à 200 euros le MW. Les gains de puissance peuvent faire espérer un coût à 50 euros le MW d’ici à la fin de la décennie.

Avec l'arrivée des éoliennes en face des fronts de mer de Pornichet, de La Baule et du Pouliguen, c'est comme si l'océan s'était rapproché du rivage et du trait littoral - Comparatif et repères visuels permettent de mieux percevoir les proportions - Copyright B'CeyeD H3_TheMagnifier

Avec l'arrivée des éoliennes en face des fronts de mer de Pornichet, de La Baule et du Pouliguen, c'est comme si l'océan s'était rapproché du rivage et du trait littoral - Comparatif et repères visuels permettent de mieux percevoir les proportions - Copyright B'CeyeD H3_TheMagnifier

Le plus absurde dans l’affaire, c’est que les quatre premiers parcs éoliens français ne bénéficieront pas de ces progrès puisqu’ils seront équipés avec des éoliennes de 8 MW.

Cette situation est due aux retards dans les attributions des appels d’offres datant de 2011, du fait principalement des lenteurs administratives et des contentieux juridiques contre ces parcs.

Les industriels ont en effet répondu aux propositions de l’État en indiquant la puissance des éoliennes qu’ils comptaient installer. Changer cette prévision de puissance impliquerait de refaire un appel d’offres et donc de reprendre complètement la procédure, avec pour certitude de perdre quelques années de plus.

Or, les industriels n’ont pas de temps à perdre. Les parcs sont construits minoritairement sur fonds propres, majoritairement sur prêts bancaires. Il faut donc produire le plus vite possible pour commencer à rembourser.

La course au gigantisme implique par ailleurs l’utilisation d’une masse toujours plus importante de matériaux.

Si 90% d’une éolienne sont composés de métaux recyclables, les 10% restants proviennent de pales fabriquées en matériaux composites plus légers. "La bonne nouvelle, c’est que nous avons trouvé le moyen de recycler les pales", s’enorgueillit Frédéric Petit.

Les pales d'éoliennes de Siemens Gamesa seront désormais construites à partir d'une combinaison de matériaux coulés ensemble avec de la résine pour former une structure légère, solide et flexible. La structure chimique du nouveau type de résine utilisé permet de la séparer efficacement des autres composants en fin de vie.

Les premières pales recyclables seront installées cette année sur le parc offshore de Kaskasi en Allemagne, opéré par l’électricien RWE.

source : https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/pourquoi-les-eoliennes-en-mer-sont-de-plus-en-plus-hautes_164329

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