Deux seaux de cinq litres de récupération des mégots remis à chacun des onze établissements de plage de La Baule actuellement ouverts. 

Les onze établissements de plage ouverts actuellement à La Baule ont reçu de Veolia des seaux de récupération de mégots afin de permettre leur transformation en mobilier urbain.

Cet été, l’ensemble des restaurants et clubs de voile en seront équipés. En attendant, Veolia a remis deux seaux de cinq litres de récupération des mégots à chacun des onze établissements de plage de La Baule actuellement ouverts. Ils seront renouvelés, une fois remplis.

« L’idée de récupérer les mégots avec ces seaux a été particulièrement bien accueillie par le personnel. Toute l’équipe est sensible à la pollution des mégots sur la plage, témoigne le restaurateur, Patrick Coudrec, gérant de l’Atlantic Beach. Déjà, depuis deux ans, Christophe, qui travaille en salle, remplit son sachet et va le déposer, de sa propre initiative, au point d’apport volontaire à côté du marché. De la même manière qu’il y a des points de dépôt de verre, il y a des dépôts de mégots pour tous les particuliers qui le souhaitent. »

Un petit déchet aux conséquences énormes

Tous les matins, le personnel de l’établissement nettoie la plage tout autour du restaurant et récupère, entre autres, les mégots dans le sable et dans les jardinières ! « Nous voulons un environnement propre. »

Quelle que soit la saisonnalité, les inventaires trimestriels des déchets effectués par Veolia et l’association Sea Cleaners, motrice dans le projet, mettent en évidence que le déchet le plus important est le mégot, en termes de volume et de poids. « Dans des proportions que l’on n’imaginait pas », souligne Corinne Denis, ambassadrice plage chez Veolia. « Le sable en est farci, à chaque fois que je sors une pelle et que je dois faire un trou pour des travaux, c’est effrayant ! », ajoute le restaurateur.

Un traitement particulier

Le tamisage de la plage et le ramassage manuel ne permettent pas de tout récupérer alors le meilleur moyen d’éviter cette pollution est de la prévenir. « Il y a énormément de sensibilisation à faire et l’on s’est dit qu’un des moyens de lutter contre le mégot est de travailler avec tous nos exploitants de la plage. »

Le traitement des déchets ne fait pas partie des prérogatives de Veolia. Il s’agit d’une initiative sur ce déchet en particulier : « C’est une démarche volontaire. On a mis en place ce système de collecte et d’organisation, car les mégots seront valorisés. Sinon, ils seraient partis dans les déchets classiques, incinérés. Les seaux ont un système de fermeture hermétique pour couper l’arrivée en oxygène et éviter le feu. Ils sont remplis au fur et à mesure avec les cendriers et autres récoltes. Pleins, on les récupère, on les stocke et on assure la logistique jusqu’à leur traitement. »

En effet, l’entreprise brestoise MéGO les transformera en une matière inerte en termes de toxicité pour en faire du mobilier urbain. « Lorsque l’on a mis en place ce projet en adéquation avec Cap Atlantique, tous les exploitants ont trouvé ça super. L’adhésion a été unanime car tout le monde s’est senti concerné et ça a démarré au quart de tour », se réjouit Corinne Denis.

« C’est un vrai combat, mais si tout le monde s’y met, la plage sera propre », conclut le restaurateur, Patrick Coudrec.

source : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/la-baule-44500/la-baule-restaurateurs-et-bars-de-plage-traquent-les-megots-e68e9436-ac16-11ec-8393-f87be08c6e24